169 - A la conquête du Château d'Arlempdes (balisage n°18)

Arlempdes et son château :
Arlempdes est l'illustration parfaite de ces châteaux de montagne à la topographie complexe. Juché sur un piton rocheux dominant une boucle de la Loire, il épouse la forme du rocher constitué de roches basaltiques. Il s’organise grossièrement en deux zones séparées par un mur délimitant au nord la partie résidentielle avec chapelle et logis, au sud une cour d’armes entourée de courtines. Au milieu de ce mur séparatif subsiste une modeste tour circulaire, désignée “ donjon ”, même si ses dimensions réduites n’en font qu’une tour symbolique, pouvant abriter les prisons ou les archives de la seigneurie. Différents indices laissent penser que les vestiges actuels de l’enceinte et des bâtiments remontent à la disposition primitive, malgré les reconstructions concernant la cour nord. C’est essentiellement le front sud qui conserve l’enceinte fortifiée médiévale avec courtine et tours de flanquement, dessinant une basse-cour ou place d’arme, et datée des années 1200. La plate-forme nord ne comporte plus que des éléments résiduels des dispositions primitives, à l’exception de la chapelle Saint-Jacques qui semble contemporaine des parties les plus anciennes du château.

Située sur une partie excentrée et dominante, cette chapelle castrale se distingue par la qualité de sa mise en œuvre, utilisant une pierre de scories volcaniques rousses. Malgré ses dimensions réduites, elle est représentative de l’architecture religieuse romane du Velay avec une abside à mur-bahut voûtée en cul-de-four et des arcs latéraux de décharge. Le mur septentrional est percé d’une porte semblant correspondre à une communication en tribune d’un bâtiment attenant à la nef, aujourd’hui disparu. Certains pensent qu’il s’agissait vraisemblablement d’une galerie reliant la chapelle au noyau résidentiel initial du château. Ce bâtiment de deux travées, à cheval sur deux niveaux de socle rocheux, ne présente aujourd’hui que les vestiges d’une cuisine avec son four, sûrement postérieurs.